Bêtes de scène

Dès le théatre grec les animaux envahissent la scène : oiseaux, insectes, tout ce qui grouille et fait du bruit sur les collines de la très jeune Athènes.
Mais il suffit de la nuit, de la lune, ou même d’une vibration de la lumière pour que la bête familière laisse la place à la fome inquiétante de la chienne Erinye, du sphynx.

 

Les Grecs le savaient, le thêatre est le lieu privilégié de la métamorphose, l’aire où la monstruosité latente de l’humanité passe du corps de la bête à celui de l’homme par le moyen de la transe dionysiaque.
Parfois le corps humain ne se modifie pas, il reste apparemment intact, apparemment beau, mais le déchaînement meurtrier a tout de même lieu : c’est le fauve Médée tuant sa portée. L’acteur lui-même, cherchant à renouer avec l’instinct pur, devient « bête de scène ».
Et ainsi, tragique ou grotesque, d’Eschyle à Ionesco, de Shakespeare à Lenau, l’animal raconte l’homme, lui envoie son effrayante ou dérisoire image.

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ISBN : 9782708010130Publication : mars 2002Nb. pages : 220Dimensions : 0 x 0 cm

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